Dans sa dernière note sur la situation du secteur de la microfinance dans l’espace Umoa au 31 Mars 2018, rendue publique le 24 juillet 2018, la Bceao fait l’analyse de l’évolution des indicateurs.
Selon la dernière note de la Bceao, à fin mars 2018, le nombre de systèmes financiers décentralisés (SFD) dans l’UMOA s’est établi à environ cinq-cent-quatre-vingt treize.
En outre, l’accès des populations aux services financiers offerts par les institutions de microfinance s’est accru de 13,2% en glissement annuel, avec un nombre de bénéficiaires de ces services qui est ressorti à 14.890.2442 à fin mars 2018 contre 13.154.639 un an plus tôt.
L’analyse des indicateurs d’intermédiation des SFD de l’Union laisse apparaître une évolution relativement propice à l’inclusion financière, nonobstant un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en hausse, ressortant à 8,1% contre 5,6% à fin mars 2017, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur. En effet, sur la période sous revue, le montant des dépôts collectés s’est fixé à 1.248,7 milliards de FCFA contre 1.166,6 milliards de FCFA une année auparavant, soit une progression de 7,0%.
Cette hausse est observée en Guinée-Bissau (+45,4%), en Côte d’Ivoire (+13,1%), au Togo (+10,1%), au Niger (+9,5%), au Burkina (+7,2%), au Mali (+5,6%) et au Sénégal (+5,2%). En revanche, un repli a été observé au Bénin (-5,6%). Le montant moyen des dépôts, par membre, s’est établi à 83.858 FCFA à fin mars 2018 contre 88.686 FCFA à fin mars 2017. Pour l’ensemble des SFD de l’UMOA, l’épargne collectée représente 5,6% de l’ensemble des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’Union comme un an plus tôt.
En ce qui concerne l’encours des crédits des SFD de l’Union, une augmentation de 15,3% a été notée par rapport à son niveau à fin mars 2017, pour ressortir à 1.263,2 milliards de FCFA. Cette croissance a été constatée en Guinée-Bissau (+64,9%), en Côte d’Ivoire (+31,8%), au Burkina (+16,5%), au Bénin (+14,5%), au Mali (+13,5%), au Togo (+10,0%) et au Sénégal (+9,4%).
Toutefois, une baisse a été enregistrée au Niger (-2,4%). L’encours moyen des financements par membre s’est accru, en ressortant à 84.835 FCFA à fin mars 2018 contre 83.263 FCFA une année auparavant. Pour l’ensemble du secteur, l’encours des prêts représente 6,7% des créances accordées par les établissements de crédit de l’Union contre 6,5% à fin mars 2017. S’agissant des SFD en difficulté, à fin mars 2018, sept institutions de microfinance étaient sous administration provisoire, dont deux au Togo, deux au Bénin, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.