La Banque mondiale a approuvé un nouveau financement pour aider la Côte d’Ivoire à renforcer la compétitivité des chaînes de valeur agro-industrielles et manufacturières orientées vers l’exportation, un objectif au cœur de la Vision 2030 des autorités ivoiriennes. Le financement vise également à accroître l’accès au financement à long terme pour les start-ups, les petites et moyennes entreprises (PME), ainsi que les grandes entreprises engagées dans des investissements verts.
D’un montant total de 200 millions de dollars (10.900.000.000 Fcfa) octroyés par l’Association internationale de développement (IDA*), le Projet des Chaînes de Valeur Compétitives pour l’Emploi et la Transformation Économique (PCCET) va soutenir les efforts envisagés par les autorités ivoiriennes pour la transformation structurelle de l’économie nationale à travers la diversification économique et le renforcement de la compétitivité dans les secteur clés, tels l’agriculture, l’agro-industrie et l’industrie manufacturière.
Ce programme permettra aux acteurs de ces chaînes de valeurs de surmonter les défaillances du marché en leur fournissant des services pour améliorer les normes de qualité, valoriser les produits et accéder à des marchés à plus forte valeur ajoutée. Ces services permettront de soutenir un minimum de 3 000 petits exploitants agricoles et 65 entreprises, des transporteurs et autres prestataires de services. Grâce à la mise en place d’une Facilité d’investissement à long terme (FILT), le PCCET va également améliorer l’accès aux financements pour au moins 200 start-ups et jeunes PME – y compris celles dirigées par des femmes – et 30 grandes entreprises engagées dans des investissements verts.
Il participera également à la transformation numérique des institutions de microfinance éligibles, en particulier celles opérant dans les zones rurales ou éloignées.
« L’accélération de la transformation économique par l’augmentation de la productivité et la compétitivité des chaînes de valeurs ivoiriennes, la stimulation des investissements du secteur privé, ainsi que le soutien à l’emploi sont au cœur de l’engagement du Groupe de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire et en ligne droite avec le Plan national de développement du Gouvernement », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo. « Le PCCET va améliorer la participation des agriculteurs ivoiriens et des entreprises aux chaînes de valeurs mondiales en en augmentant la valeur ajoutée, et en fournissant des marchés plus attractifs et de meilleurs emplois ».
Un autre aspect important du PCCET concerne le soutien pour la mise en œuvre de réformes politiques et institutionnelles, notamment celles visant la facilitation du commerce, l’accès aux terrains industriels, et des réformes sectorielles pour l’amélioration du climat général des affaires en Côte d’Ivoire.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
Source : Banque mondiale