Le jeudi 25 mars 2021, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a présidé par visioconférence, la 22ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Uemoa (Ndlr : Union économique et monétaire Ouest Africaine). A cette rencontre, le chef de l’État ivoirien a fait le point des actions menées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, son impact sur l’activité économique au sein de l’Union et les attentes de la région vis-à-vis des partenaires techniques et financiers.
À cette rencontre qui intervient après la session extraordinaire du 12 juillet 2019 qui s’est tenue par visioconférence à Abidjan, a été consacrée à trois points majeurs : la pandémie de la Covid-19, la menace djihadiste et la situation économique de l’Union.
Sur le plan sanitaire, le Président Alassane Ouattara a, dans son adresse, fait remarquer que les États continuent de faire face aux conséquences négatives de la pandémie de la Covid-19, qui a entraîné de nombreuses pertes en vie humaine. Cette situation peu reluisante s’est aggravée avec la deuxième vague de la pandémie qui a entrainé de nouveaux cas de Covid-19. Ainsi, à la date du 15 mars 2021, ce sont au total 119 271 cas qui ont été confirmés dont 2109 décès contre 41 251 cas confirmés et 733 décès au 25 août 2020. Le nombre de cas actifs en traitement est de 11 661 et le taux de létalité moyen de 1,77% allant de 0,56% en Côte d’Ivoire à 4% pour le Mali. Mais, convaincu que la communauté de la médecine parviendra à venir à bout de cette pandémie, le chef de l’État se dit confiant. Toutefois, il encourage ses pairs à poursuivre les sensibilisations en vue du respect des mesures barrières.
Sur le plan sécuritaire, le Président Alassane Ouattara s’est inquiété de la persistance de la présence de groupes armés dans la région (au Burkina Faso, au Mali et au Niger), malgré les efforts déployés.
« Nous sommes plus que jamais résolus, avec l’appui de la communauté internationale, à contrer la progression du terrorisme et à faire face à l’insécurité grandissante, afin de ramener la quiétude nécessaire au développement des activités économiques sur toute l’étendue du territoire communautaire », a déclaré le chef de l’Exécutif ivoirien.
Sur le plan économique, Alassane Ouattara a présenté la situation de l’Union. Il note un fléchissement du taux de croissance de l’Union du fait des effets de la pandémie de coronavirus. Ce taux est passé de 5,8% en 2019 à 0,9% en 2020. Les perspectives pour l’année 2021 laissent entrevoir une reprise de l’activité économique dans l’Union, avec un taux de croissance estimé à 5,8%, en lien avec la mise en œuvre des plans de riposte et de relance dans tous les États membres. Pour la relance de l’activité économique dans l’Union, Alassane Ouattara plaide pour un appui des partenaires techniques et financiers.
« J’invite l’ensemble des partenaires techniques et financiers de l’Union à se mobiliser pour appuyer les États membres dans la mise en œuvre des plans de relance, en vue d’un retour rapide à une croissance forte (…) », plaide le chef de l’État ivoirien.