Pré-conférence budgétaire de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique: ASSAHORÉ lance un cri du cœur

Présent à la séance d’ouverture de la pré-conférence budgétaire de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, le premier responsable de cette Institution a ouvertement exprimé ses inquiétudes face à la baisse drastique des crédits budgétaires alloués à ses services. M. ASSAHORÉ Konan Jacques a en effet profité de l’occasion pour lancer un véritable cri de cœur à l’attention des autorités compétentes.
Le Directeur Général du Trésor Public a ainsi rappelé que le budget est un outil de gestion sans lequel toute politique est vaine. « J’ai tenu à participer à cette séance de la pré-conférence budgétaire pour lancer un cri du cœur et insister sur le fait que le Plan Stratégique de Développement (PSD) 2016-2020 du Trésor Public a un coût financier. Or nos crédits budgétaires ont connu une baisse de 78% de 2016 à aujourd’hui. Nous ne bénéficions plus que de 2,8 milliards de F CFA au lieu de 13 milliards auparavant », a martelé le premier responsable du Trésor Public.
Faisant remarquer plus que si les engagements pris avec les bailleurs de fonds visent à réduire le déficit budgétaire à 3% du PIB, cela n’explique pas que les crédits budgétaires accordés à une administration comme le Trésor Public puissent baisser de 80%. Tout en exhortant les autorités du Ministère de l’Économie et des Finances, notamment celles du Budget, à revoir les budgets à la hausse, ASSAHORÉ Konan Jacques n’a pas manqué de faire des précisions utiles. Notamment que les uns et les autres cessent de croire que le Trésor Public a des ressources additionnelles et peut donc par conséquent s’en sortir avec des crédits budgétaires amputés. « Le Trésor Public n’a aucun moyen additionnel, ce fut une époque. Le Trésor Public ne fait pas non plus de recouvrement et s’il lui arrive de le faire, il n’y a pas une partie qui lui est rétrocédée », a-t-il rétorqué.
Mais faisant contre mauvaise fortune bon cœur, le Directeur Général du Trésor a exhorté les Administrateurs de crédits présents à mettre à profit les deux jours d’échanges, afin de mieux présenter leurs besoins en vue d’obtenir les crédits nécessaires. Non sans annoncer qu’il a décidé de faire une fois de plus personnellement le déplacement en vue de prendre part à la prochaine conférence budgétaire.
Peu avant, le Directeur des Moyens Généraux, M. NOUFÉ Michel avait situé le cadre de la rencontre. Rappelant ainsi que la pré-conférence budgétaire est désormais une tradition depuis le séminaire de réflexion et de renforcement des capacités tenu en 2014 à Yamoussoukro. Selon lui, c’est un cadre idéal de partage de bonnes pratiques en matière de gestion du budget de l’État alloué aux services compétents. « Votre engagement constant pour y participer traduit éloquemment l’intérêt que vous accordez à la connaissance, à la bonne maîtrise et à la bonne pratique des procédures d’élaboration et d’exécution de cette ressource publique », s’est réjoui NOUFÉ Michel. Qui a insisté sur la nécessité de tout mettre en œuvre afin de redresser la courbe en dégression continue des budgets alloués aux services du Trésor Public. Ce qui explique que ses services aient eu recours pour l’édition 2018 de l’exercice à des spécialistes issus du Budget. Soulignant ainsi que le sort des demandes budgétaires dépend en grande partie de la pertinence des actes liés à l’identification des besoins, à leur planification ainsi que leur traduction en termes budgétaires, leur centralisation et leur justification.
À noter que la pré-conférence qui se tient du lundi 07 au mardi 08 mai 2018 consistera en des exposés sur le ou les projets budgétaires 2019 par les Administrateurs de crédits. Après quoi, des observations et recommandations sont faites par les spécialistes issus du Budget ou toute personne ressource.

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