Les activités du marché boursier régional ont connu des évolutions à la hausse. Les États ont, pour leur part, mobilisé un total de 1.086,4 milliards en février 2024 sur les marchés financiers.
Évolutions des indicateurs dans l’Uemoa
Au niveau de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Brvm), les indicateurs d’activité ont affiché des évolutions à la hausse. A fin février 2024, l’indice global, le BRVM Composite, s’est renforcé de 2,8% par rapport à sa valeur à fin janvier 2024, pour s’établir à 213,5 points. De même, l’indice des trente valeurs les plus actives, le BRVM 30, lancé en début janvier 2023 en remplacement de l’indice BRVM 10, a progressé de 3,2% par rapport à sa valeur à fin janvier 2024, pour se situer à 107,5 points. À la date du 20 mars 2024, l’indice BRVM Composite a progressé de 0,1% par rapport à leur valeur de fin février 2024. L’indice BRVM 30 a, pour sa part, régressé de 0,2% sur la même période. En glissement annuel, les indices BRVM composite et BRVM 30 se sont améliorés de 3,0% et 4,9% respectivement par rapport à février 2023. S’agissant de la capitalisation boursière totale, elle s’est accrue de 3,2% par rapport à fin février 2023 pour s’établir à 18.243,1 milliards. Cette orientation haussière a été imprimée notamment par les renforcements des indices des branches « Transport » : +16,9% et « Finance » : +12,4%.Dans le détail, la capitalisation des actions a progressé de 3,6% à 7.942,8 milliards et celle des obligations de 2,9% à 10.300,3 milliards.
Émissions de titres en baisse, taux d’intérêt à la hausse
Les opérations sur le marché régional des titres publics se sont soldées par une baisse du montant global des émissions et une évolution à la hausse des taux d’intérêt. Sur le marché par adjudication, les ressources levées par les Etats se sont établies à 431,5 milliards en février 2024, dont 330,2 milliards de bons du Trésor (76,5%) et 101,3 milliards d’obligations (23,5%). Les ressources mobilisées ont baissé de 55,1 milliards (-11,3%) par rapport à janvier 2024, en lien avec la baisse des émissions de bons (-2,2 milliards) et d’obligations (-52,9 milliards). En glissement annuel, le volume global des émissions par adjudication a également baissé de 7,6% (-35,4 milliards). Le taux de couverture3 global des montants mis en adjudication par les souscriptions a progressé en février 2024, ressortant à 132,8%, contre 119,8% le mois précédent. Le compartiment par syndication a enregistré, au cours du mois sous revue, une émission de titres publics pour un montant global de 200,0 milliards. Aucune émission n’a été réalisée le mois précédent. En glissement annuel, le volume des émissions a progressé de 78,2 milliards (+64,2%). Les taux d’intérêt se sont inscrits en hausse, d’un mois à l’autre. En effet, le taux d’intérêt moyen pondéré4 des bons a progressé de 26 points de base (pdb) pour s’établir à 7,12% en février 2024, contre 6,86% en janvier 2024. Le rendement moyen pondéré des émissions obligataires a, pour sa part, augmenté de 74 pdb pour ressortir à 8,91% en février 2024. Par rapport à la même période de l’année précédente, les coûts des mobilisations des emprunts publics sont ressortis en hausse. Le taux moyen pondéré sur les bons du Trésor et le rendement moyen pondéré des obligations ont augmenté respectivement de 313 pdb et 224 pdb. Sur les marchés financiers internationaux, l’Etat du Bénin a, le 6 février 2024, réalisé l’émission d’une euro-obligation de 750 millions de dollars (454,9 milliards de FCFA), à travers une obligation de maturité 14 ans, assortie d’un coupon de 7,96%. Le prix à l’émission est ressorti à 96,75% de sa valeur initiale, induisant un rendement de 8,375%.
Source : Bceao