Se prononçant sur la situation financière du pays, Adama Koné, ministre de l’Économie et des Finances a indiqué que le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire reste modéré.
C’est le site officiel du gouvernement ivoirien (http://www.gouv.ci) qui a donné l’information, dans une interview accordée au tenant actuel du portefeuille ministériel en charge de l’Économie et des Finances. Interrogé sur l’évolution de la dette du pays, le ministre Adama Koné s’est voulu clair, en indiquant qu’à fin décembre 2017, le service de la dette totale s’élevait à 1 448,2 milliards de FCFA. A le suivre, comme rapporte le site, le service de la dette pourrait croître de 2,6 % en moyenne par an sur la période 2018-2022 pour ressortir à 1 602,4 milliards de FCFA en 2022. Cette croissance est à mettre en rapport avec le financement du PND (Plan national de Développement) 2016-2020.
Ainsi, le service de la dette extérieure rapporté aux recettes budgétaires ressort à 12,2 % en 2017, avec un niveau annuel moyen de 11,7 % sur la période 2018-2022, pour une norme internationale de 18 %. Quant au service de la dette extérieure rapporté aux exportations, il est estimé à 7 % à fin 2017, avec un niveau annuel moyen de 8 % sur la période 2018-2022, pour une norme internationale de 15 %. Ces différents ratios sont en deçà de leur norme, poursuit le ministre. Avant de préciser : «La soutenabilité de la dette ivoirienne est donc une réalité».
S’agissant des risques que le pays pourrait encourir, en termes de surendettement, en rapport avec les emprunts obligataires, le ministre a assuré qu’il n’y a pas péril en la demeure. Partant sur la base des hypothèses et analyses réalisées par ses services et ceux du Fonds monétaire international (FMI), le ministre Adama Koné a déclaré ceci : «Le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire reste modéré au cours de la période 2018-2038. Aussi bien sur la dette publique extérieure que sur la dette publique totale ». Mieux, poursuit-il, ‘‘afin de renforcer la résilience du pays face aux chocs éventuels, le gouvernement s’applique, d’une part, à l’amélioration de la compétitivité des entreprises locales, et d’autre part, à la poursuite des réformes relatives à l’assainissement du cadre macroéconomique et à la gestion des finances publiques’’.
Selon toujours l’argentier ivoirien, ce renforcement de la résilience se fait à travers des mesures structurelles portant sur l’amélioration du climat des affaires, afin de soutenir l’investissement privé et le développement du tissu économique. Sans oublier que, pour contenir les coûts et risques du portefeuille, notamment le risque de taux de change entre l’euro et le dollar américain, le Gouvernement ivoirien s’emploie à mettre en œuvre la Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen Terme (SDMT).