Le conseil d’administration du Fonds Monétaire international (Fmi) a achevé les cinquièmes revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit et de l’accord élargi au titre du mécanisme élargi de crédit en faveur de la Côte d’Ivoire, et approuvé un décaissement de 133,9 millions de dollars. Ce décaissement est le fruit des efforts des autorités ivoiriennes en matière de réformes et programmes économiques.
“La Côte d’Ivoire met en œuvre un programme de mesures macroéconomiques et de réformes structurelles visant à pérenniser une croissance vigoureuse, à assurer la stabilité macroéconomique, à réduire la pauvreté et à promouvoir l’inclusion. Les résultats obtenus dans le cadre de ce programme appuyé par le FMI sont louables : tous les critères de performance et tous les repères indicatifs, sauf un, ont été atteints à fin décembre 2018.
Cinq des six repères structurels ont également été atteints. Les perspectives de croissance à moyen terme devraient rester robustes, sous réserve de la mise en œuvre d’une politique économique avisée qui assure la stabilité macroéconomique et améliore le climat des affaires”, soulignent les experts. Aussi encouragent-ils les autorités ivoiriennes à maintenir le cap.
“L’objectif fixé pour le déficit budgétaire en 2018 a été atteint, et les autorités ont réitéré leur détermination à réaliser un déficit budgétaire de 3 % du PIB en 2019 et au-delà, ce qui sera essentiel tant pour la stabilité macroéconomique intérieure que pour la stabilité extérieure régionale au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Y parvenir requiert davantage de mobilisation de recettes fiscales, ce qui créera un espace
budgétaire permettant de répondre aux besoins socio-économiques et infrastructurels. Si les autorités ont engagé des réformes de l’administration des impôts visant à accroître les recettes fiscales à moyen terme, un élargissement de l’assiette de l’impôt offre aussi un potentiel de recettes qui est aujourd’hui inexploité. Pour préserver la viabilité de la dette, il convient de continuer de gérer la dette publique avec prudence, notamment en limitant les passifs conditionnels. En ce qui concerne la politique d’emprunt, il convient d’évaluer avec soin les coûts et les avantages de nouveaux prêts afin de maintenir la dette ivoirienne sur une trajectoire viable”, soutiennent-ils.
Pour rappel, tous les résultats du programme ont été satisfaisants : tous les critères de performance à la fin décembre 2018 et tous les critères continus ont été remplis, seul un des repères indicatifs n’ayant pas été atteint. Cinq des six repères structurels applicables à la fin 2018 ont été respectés et celui de fin 2017 portant sur la restructuration de la dette de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) a été mis en œuvre avec délai. Les autorités ont réaffirmé leur détermination à atteindre l’objectif de déficit budgétaire de 3 % du PIB en 2019, ce qu’elles devraient réussir à faire en associant accroissement des recettes et rationalisation des dépenses, et à adopter une stratégie de financement s’appuyant sur un dosage équilibré entre devises étrangères et monnaie nationale.