La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui 150 millions de dollars (81 milliards Fcfa) de l’Association internationale de développement (IDA) en faveur du Projet Renforcement de la Gestion foncière et des Mines du Burkina Faso, qui vise à améliorer l’efficacité des services fonciers et miniers, à renforcer la sécurité foncière dans certaines municipalités et à favoriser un partage inclusif des avantages de l’exploitation minière.
«Cette nouvelle opération soutiendra le développement et la bonne gouvernance des secteurs foncier et miner. Cela devrait se traduire par la promotion du développement rural et de la planification urbaine, le renforcement de la transparence et une participation citoyenne accrue dans la gestion et l’administration de ces deux secteurs. Le projet s’inscrit dans le programme d’activités de la Banque mondiale et est en phase avec les objectifs de prévention des conflits, de réduction de la pauvreté et d’une prospérité partagée », explique Maimouna Mbow Fam, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina Faso.
Pour Boubacar Bocoum, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale, « le projet devrait permettre de moderniser et d’assurer la transformation digitale de l’administration burkinabè principalement au bénéfice des acteurs publics et privés, des citoyens et des usagers avec une attention particulière à l’autonomisation des femmes dans le contexte du changement climatique ».
Outre l’amélioration des prestations délivrées par les administrations en charge du foncier et des mines, l’objectif du projet est d’une part l’enregistrement des droits fonciers dans les municipalités sélectionnées et d’autre part le partage inclusif des bénéfices du secteur minier. Le projet soutiendra l’amélioration du cadre règlementaire et institutionnel, renforcera l’efficacité des services fournis et de la gestion, augmentera la sécurité de l’information produite par les deux secteurs, en développant et modernisant les infrastructures, les méthodologies et les institutions en charge de la gestion des mines et du foncier. Le développement d’outils pour l’aménagement du territoire, la promotion d’initiatives de développement des communautés minières et de moyens alternatifs de génération de revenus encourageront l’inclusion sociale et économique.
Si la population du Burkina Faso dans son ensemble bénéficiera de l’amélioration des services et des institutions du secteur foncier et des mines notamment grâce à la réduction des conflits fonciers et au perfectionnement de l’exploitation minière, les principaux bénéficiaires des résultats liés aux activités foncières du projet seront d’une part les détenteurs de droits fonciers (individuels et collectifs et concernant au moins 30% de femmes) tant dans les zones périurbaine et rurale que dans les périmètres urbains et d’autre part les fournisseurs de biens et services miniers et les communautés locales des zones d’exploitation minières. Les ministères en charge des finances, des mines et de l’environnement, ainsi que les communes seront les principaux bénéficiaires institutionnels.
* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
Source : Banque mondiale