Les économies africaines perdent en moyenne, chaque année, 50 milliards de dollars, soit 25.000 milliards de FCFA. C’est ce qu’indique le nouveau rapport réalisé conjointement par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et la Banque Africaine de Développement (BAD).
Ce rapport, intitulé ‘‘l’Economie du commerce illicite en Afrique de l’Ouest’’, révèle que chaque année, d’énormes sommes d’argent sont transférées illégalement hors des pays en développement. Bien que les chiffres sur les flux financiers illicites (FFI) soient fortement contestés, il existe un consensus sur le fait que ceux-ci dépassent l’aide publique au développement (APD) et réduisent considérablement les ressources disponibles pour l’investissement intérieur et le développement.
Il existe également des données crédibles suggérant que les FFI, ainsi que les réseaux, les acteurs et les incitations qui les génèrent, limitent la qualité et l’efficacité des institutions d’un pays à assurer son développement. Les programmes 2030 et de financement du développement soulignent que les Objectifs de Développement Durable (ODD) ne peuvent être atteints sans réduire les flux financiers illicites et renforcer les capacités d’un pays à mobiliser des ressources domestiques.
Soulignons que le rapport examine la nature de treize économies criminelles et illicites. En outre, il va au-delà de l’analyse traditionnelle des flux financiers illicites et représente la première étape vers la construction d’une analyse plus qualitative de la manière dont les activités illicites ou criminelles peuvent interagir avec l’économie, la sécurité et le développement d’une région particulièrement vulnérable aux FFI.