Décaissement de 136,5 millions de dollars en faveur de la Côte d’Ivoire / Voici les arguments qui ont convaincu le FMI et son conseil d’administration

Conformément à la tradition, la fin de toute mission du Fonds monétaire international, dans le  cadre d’un programme économique, le pays hôte a la possibilité de solliciter de l’aide  à cette institution financière, selon les besoins urgents. C’est à ce titre d’ailleurs que le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Koné a, au nom du gouvernement ivoirien adressé une  lettre d’intention à Christine Lagarde, directrice général du FMI. Cette institution qui a toujours soutenu les efforts de l’Etat ivoirien, ne s’est pas fait prier pour décaisser  136,5 millions de dollars en faveur du pays.

LES ARGUMENTS

Si l’on s’en tient au dernier rapport du Fonds monétaire international sur la Côte d’Ivoire, le décaissement de 136,5 millions de dollars dont a bénéficié le pays est le résultat de la  mise en œuvre du Programme national de développement  (PND) 2016-2020. Lequel programme a permis à la Côte d’Ivoire de maintenir une croissance forte et inclusive, dans un cadre macroéconomique stable. Dans sa lettre d’intention, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné, a rappelé qu’en 2016, la Côte d’Ivoire a été la deuxième économie la plus dynamique du continent avec un taux de croissance trois fois plus élevée que la moyenne continentale, avec une inflation maîtrisée.

 

DE LA RESPONSABILITE DANS LES ACTIONS

 

En termes de rapport avec le secteur privé, le ministre a rassuré le FMI de ce que son pays bénéficie de la confiance des investisseurs et affiche de bonnes perspectives économiques. Laquelle confiance, explique-il, s’est traduite par le succès de l’émission de l’Eurobond en juin 2017 et le maintien de la notation financière « B+ » de l’agence de notation Fitch Ratings, avec une perspective stable. En outre, sur la base des réformes engagées en matière de bonne gouvernance, la Côte d’Ivoire figure parmi les sept pays sélectionnés pour bénéficier de l’initiative « Compact with Africa ». Aussi, l’appartenance à l’Open Government Partnership (OGP) traduit l’engagement du Gouvernement notamment à améliorer les services publics et la gestion des ressources publiques. Ces acquis devraient contribuer à l’atteinte des objectifs du PND 2016-2020 qui vise une croissance moyenne d’environ 8% sur la période 2018-2020.

Outre ces arguments, Adama Koné a rassuré les partenaires de l’engament du gouvernement ivoirien de poursuivre la bonne exécution du Programme Économique et Financier. Et cela, bien sûr dans la dynamique de l’atteinte des objectifs du PND 2016-2020.

En ce qui concerne la transparence dans la gestion des fonds publics, l’argentier ivoirien a, dans sa lettre d’intention, rassuré Christine Lagarde  sur la détermination du Gouvernement  à mettre à disposition des services du FMI toute information nécessaire au suivi de la mise en œuvre des mesures du programme et de l’accomplissement des objectifs du programme comme prévu dans le Protocole d’accord technique, comme prévu.

Ainsi, on peut conclure que c’est au vu de ces arguments pertinents, et ayant constaté que tous les critères de réalisation et objectifs indicatifs, à fin juin 2017, ont été respectés que le FMI a jugé nécessaire d’accorder à  la Côte d’Ivoire,  136,5 millions de dollars. Ce décaissement s’inscrit dans le  cadre, bien sûr des deuxièmes revues du programme de la Côte d’Ivoire appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) et le mécanisme élargi de crédit (MEDC).

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