Pour le coup, la première puissance économique de la zone UEMOA peut se targuer d’avoir été résiliente malgré la persistance de la crise sanitaire. En effet, la Côte d’Ivoire a affiché un solde commercial excédentaire de 1 054,53 milliards FCFA à fin décembre 2020, selon les données publiées par la DPPSE. Bien que cet excédent se soit replié de 19,35% par rapport à son niveau de l’année précédente (1 307,5 milliards FCFA), il s’agit d’une véritable prouesse au regard du contexte économique mondial très particulier marqué la perturbation des circuits de distribution et de la baisse de la demande mondiale. Cette évolution s’explique intrinsèquement par un repli plus important des exportations en valeur (-3,8% à 7 167,8 milliards FCFA) par rapport aux importations (-0,5% à 6 113,3 milliards FCFA). Les ventes à l’extérieur de la Côte d’Ivoire ont globalement pâti d’une contraction à la fois des prix (-2,3%) et du volume (0,1%). C’est le cas en particulier, des produits miniers dont la vente a été contrariée par une baisse des prix de 3,9% et du volume de 1,5%. Leur baisse a en effet résulté de la mévente du pétrole brut (-51,5%) qui n’a pas été compensée par la bonne tenue des ventes de l’or brut (+33,4%). Dans la même veine, les recettes issues de la vente des produits transformés ont pâti d’une chute de 7,4% des prix, en dépit de l’augmentation du volume de 2,4%. Cette contraction des recettes a été notamment tirée par la baisse des “produits pétroliers autre que le pétrole brut” (-33,7%).
Bonne tenue des exportations des produits de base
En revanche, les exportations des produits de base ont légèrement de 0,5%, tirées par l’accroissement des ventes de caoutchouc naturel (+12,5%) et de noix de cajou (+13,9%), grâce à l’augmentation de la production. A l’inverse, les exportations de cacao fèves en valeur ont reculé de 0,4% du fait de la contraction du volume exporté de 8,4%.
Parallèlement, les ventes en valeur de café vert et de coton en masse ont chuté respectivement de 45,6% et 22,2%, impactées par le repli aussi bien des volumes que des prix. S’agissant des importations, leur contraction est imputable au reflux des prix de 9,3%. Toutefois, le volume importé des biens s’est accru de 9,7%, en liaison avec la progression des volumes achetés de biens intermédiaires (+15,2%), de biens d’équipement (+13,9%) et de biens de consommation autres que les produits alimentaires (+10,4%). A l’opposé, le volume importé de produits alimentaires a régressé de 3,4% sous l’effet d’une contraction des quantités importés de riz (-17,1%) et de “graisse et huiles végétales ou animales” (-35,9%). De façon détaillée, la réduction de la facture des importations provient des achats de biens intermédiaires (-4,7%), précisément de l’engrais (-17,7%) ainsi que du pétrole brut (-5,1%), des produits chimiques (-7,6%), et des “fer, fonte, acier et ouvrage en ces métaux” (-5,3%) qui ont bénéficié de la baisse des cours mondiaux.
Source : Sikafinance
Légende : Malgré la covid-19, la Côte d’Ivoire réalise des performances.