Le budget de l’État pour l’année 2020 est estimé en ressources et en charges à 8 048,4 milliards de francs CFA, soit une hausse de 9,8% par rapport au niveau du budget actuel de l’État. C’est ce qui a été décidé, au terme du conseil des ministres du mercredi 12 juin 2019, présidé par le chef de l’État, Alassane Ouattara.
Conseil au cours duquel le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2020-2022 a été adopté. Il indique notamment les ressources budgétaires, les projections de dépenses budgétaires et les principaux domaines d’intervention de l’État sur la période 2020-2022. Il révèle que la politique budgétaire de l’Etat sur ces trois années sera axée sur l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures, la consolidation de la maîtrise des charges de fonctionnement ainsi que la poursuite des politiques de lutte contre la pauvreté et d’investissement en vue d’une croissance économique soutenue, forte et inclusive.
Mais pour faire face à ses charges, l’État compte désormais beaucoup plus sur ses trois principales régies financières, à savoir la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique, la Direction générale des Impôts et la Direction générale des Douanes. Ce choix obéit au principe de révision à la baisse des sollicitations extérieures, au titre de budget. Ce qui alourdit parfois l’ardoise de l’État. En optant pour cette posture, le gouvernement entend ainsi minimiser sa dette extérieure et faire beaucoup d’économie afin de faire face à ses dépenses intérieures.