La Banque mondiale a approuvé un prêt de 200 millions de dollars destiné à la promotion de la filière anacarde en Côte d’Ivoire. Ce financement aidera les autorités ivoiriennes à accroître la productivité et la qualité de la production et à favoriser le développement du secteur de la transformation de la noix de cajou.
Ce financement profitera à près de 225 000 producteurs. Ceux-ci pourront ainsi bénéficier directement des interventions menées au titre du Projet d’appui à la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde. Les entreprises de la filière en profiteront également, depuis les petites unités de transformation jusqu’aux installations industrielles d’une capacité annuelle de 3 000 à 10 000 tonnes, en passant par les petites et moyennes entreprises qui s’occupent du stockage des noix de cajou brutes. Ces investissements devraient créer environ 12 000 emplois directs, dont 50 % occupés par des femmes.
«En développant la filière anacarde et en l’intégrant davantage aux marchés mondiaux, ce nouveau projet devrait créer des emplois dans les régions rurales grâce à l’agriculture et l’industrialisation, ce qui contribuera à faire reculer la pauvreté», explique Pierre Laporte, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui le premier exportateur et le deuxième producteur mondial de noix de cajou brutes. En 2017, la production a atteint 711 000 tonnes, soit 23 % de la production mondiale. Selon les estimations, les exportations de noix de cajou se chiffrent à 800 millions de dollars. L’anacarde est ainsi le troisième produit d’exportation de la Côte d’Ivoire, par ordre d’importance, après le cacao et les produits pétroliers raffinés, loin devant le caoutchouc, le coton et le café. Mais la filière anacarde se heurte à plusieurs obstacles, en particulier au niveau de la transformation.