Présidant la 2ème édition du Forum paysans régional de l’Afrique de l’ouest et du centre, le mercredi 16 novembre 2022 à Hôtel Golden Palace de Grand Bassam, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a souligné la nécessité de faire de la production agricole locale, solution idéale contre l’insécurité alimentaire née du changement climatique, puis de la crise russo-ukrainienne.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a présidé hier, mercredi 16 novembre 2022, à Hôtel Golden Palace de Grand Bassam, la cérémonie d’ouverture des assises de la 2ème édition du Forum paysans régional de l’Afrique de l’ouest et du centre. Une occasion pour le premier responsable de l’agriculture en Côte d’Ivoire de s’adresser directement aux représentants des organisations de producteurs qui œuvrent au quotidien en faveur des exploitations agricoles familiales, de la promotion de l’agriculture durable, de la souveraineté alimentaire et de l’atteinte des objectifs nobles de développement durable en milieu rural.
Ainsi, dans son intervention, il a mis en exergue la grave menace de la crise alimentaire qui pointe à l’horizon, si l’on n’y prend pas garde. Pour le ministre, la situation d’inflation actuelle marquée par une hausse fulgurante des prix des denrées alimentaires, des engrais et des biens de première nécessité que vit le monde entier, doit interpeller tout le monde. Toute chose qui selon lui, exige des réponses urgentes et adaptées aux réalités, afin de renforcer la résilience des populations les plus vulnérables et des systèmes alimentaires. Et la solution qu’il préconise, c’est de se tourner vers une production locale abondante et maîtrisée.
Pour réussir une telle stratégie agricole, le monde paysan, selon Kobenan Kouassi Adjoumani, doit s’adapter à un nouveau modèle économique. Ce qui suppose que, désormais, les Africains ne doivent pas se contenter seulement à exporter ce qui est produit localement et ne consommer que les produits importés. A entendre le ministre, le temps est venu d’inverser la tendance.
« Il faudrait équilibrer la balance et s’orienter vers une production locale également axée sur les produits que nous consommons. Et nous savons compter sur l’appui et l’accompagnement du FIDA, dans cette démarche. Cela passe également par l’utilisation judicieuse et durable de nos ressources dans un contexte de changement climatique et de crise russo-ukrainienne. Il nous faut transformer nos productions localement, tout en créant des sources de revenus substantielles et des emplois encore plus décents pour nos producteurs, nos jeunes et nos femmes », a encouragé le ministre d’Etat.
En Côte d’Ivoire, l’agriculture représente 75% des exportations. Elle représente la principale source d’emplois et de revenus pour plus des deux tiers des ménages.