• C e qui a été décidé au Ghana
La capitale ghanéenne a abrité le 08 juillet 2022, dernier une importante rencontre des représentants de la chaine de valeur du cacao et les instances de régulation de cette filière que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. De cette réunion, il a été admis d’améliorer les revenus des paysans.
Pour l’heure, ce n’est qu’une simple intension. Mais il en fallait pour rassurer ces nombreux paysans qui croupissent sous le poids de la pauvreté et de la misère, bien qu’ils soient les principaux acteurs d’une filière aussi importante qu’est le café-cacao. C’est donc dans la perspective de recherche de solutions pour une Cacaoculture durable que les instances de régulation de ces deux principaux producteurs (Côte d’Ivoire et Ghana) de cette matière première multiplient les initiatives. En rencontrant le 8 juillet dernier, les représentants de la chaine de valeur du cacao, ces instances n’avaient qu’une seule idée derrière la tête : Comment faire pour améliorer le revenu de ces braves paysans.
Pour cette première initiative qui est saluée de tous, il s’agissait de renouveler le soutien des représentants de la chaine de valeur du cacao au Différentiel de Revenu Décent (DRD) en guise de point de départ de la voie devant mener à des revenus décents pour les producteurs. A ce propos, une déclaration d’intention commune a été signée par de hauts représentants des industries et des structures gouvernementales de la filière cacao. Toute chose qui a permis d mettre en place un chronogramme de travail d’experts techniques devant aboutir à des propositions d’actions à court, moyen et long terme afin de consolider les efforts en cours qui visent à accélérer la transition vers des revenus décents pour les producteurs de cacao et la production d’un cacao totalement durable.
“Le Pacte économique que nous avons signé aujourd’hui (Ndlr : 8 juillet 2022) a pour but d’encadrer l’ensemble de la filière cacao et faire en sorte que le planteur puisse bénéficier du meilleur prix qui rémunère son travail. Les industriels se sont tous engagés à faire en sorte que nous ayons un meilleur encadrement du DRD qui permette de mieux rémunérer les planteurs. Le Pacte économique a bien pour objectif que le différentiel d’origine ne soit plus négatif et que les planteurs perçoivent, au moins, 70% du prix du marché. Car, si nos partenaires de l’industrie ne jouent pas le jeu au niveau du différentiel d’origine et du DRD, les planteurs continueront de percevoir un prix rémunérateur bas. Le Pacte économique devra permettre à tous les intervenants de la chaîne de valeur du cacao de jouer son rôle et de respecter ses engagements”, a déclaré le Directeur général du Conseil du Café-Cacao, Koné Brahima Yves.
“Ce que nous avons signé aujourd’hui est une meilleure rémunération du planteur. Nous nous engageons à essayer, dans la mesure du possible, en partenariat avec le Conseil du Café-Cacao, le Cocoa Board, de promouvoir, d’aider et d’arriver au maximum de rémunération des planteurs”, a indiqué pour sa part, Patrick De Boussac, Directeur général Cocoa Board.
Faut-il rappeler que dans la dynamique de la promotion de la cacaoculture durable, une délégation conduite par COULIBALY Minaya Siaka, président du Conseil d’Administration (PCA) du Conseil Café-Cacao effectue depuis le 4 juillet dernier, des tournées dans les 13 délégations du CCC. Entre autres objectifs de cette vaste tournée, d’une part, faire un état des lieux et, d’autre part, évoquer avec le personnel de terrain les nouveaux défis à relever, tout en tenant compte des orientations des autorités gouvernementales en la matière. Sans oublier la mise en place de l’interprofession de la filière café-cacao qui demeure une préoccupation primordiale pour les autorités gouvernementales.