La Côte d’Ivoire veut rattraper son retard de croissance retardé par des évènements survenus au cours de la période 2020.
Avec un budget de finance élaboré sous la forme d’un budget-programme équilibré en ressources et en charges de 8.398,9 milliards Fcfa, le gouvernement ivoirien entend réaliser un taux de croissance de 6,5% en 2021 contre 1,8% en 2020. Dans les perspectives, l’objectif final est d’atteindre un taux de croissance à deux (2) chiffres dans les années à venir. Un vœu tant caressé par le Pouvoir exécutif, selon des collaborateurs du chef de l’État, Alassane Ouattara, qui mise sur des secteurs d’activités clés du pays. Cela devrait se traduire, selon le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, par une progression de 9,7% au niveau du secteur secondaire, soutenue par les BTP avec une croissance de plus de 18,3%, le secteur pétrolier pour 10,2% de croissance, l’industrie agro-alimentaire avec 6,1% de croissance et les autres industries manufacturières avec une croissance de 5,1%. Au niveau du secteur tertiaire, selon toujours le ministre Moussa Sanogo, le gouvernement s’attend à une croissance de 6,5%, grâce au commerce avec une croissance de plus de 6,6%, plus de 6,6% en ce qui concerne le secteur des télécommunications, plus de 6,7% pour le secteur des transports et plus de 6,4% pour les autres services. S’agissant du secteur primaire, il est en prévision une croissance de plus de 3,5%, tirée par l’agriculture vivrière et l’élevage avec une croissance de plus d 4,5%.
On se souvient que durant la crise sanitaire due à la Covid-19 qu’a traversée le pays, le secteur des télécommunications est resté dynamique, selon la Direction des prévisions, des politiques et des statistiques économiques (DPPSE). En effet, les télécommunications poursuivent l’embellie enregistrée, depuis le début de l’année, de l’ensemble des composantes en raison d’une plus grande sollicitation des services pour remédier aux contraintes imposées par les mesures de distanciation physiques. Ainsi, sur les neuf (9) premiers mois de l’année 2020, le chiffre d’affaires global ressort en hausse 7,8%, grâce essentiellement au dynamisme observé au niveau de la téléphonie mobile (+8,9%) et de l’internet fixe (+20,8%). La téléphonie mobile tire profit de l’accroissement du trafic voix de 55,1% et du trafic SMS de 24,3%. De même, à la fin du mois de septembre 2020, le nombre d’abonnements total affiche une augmentation de 5,4% en glissement annuel, porté par ceux de la téléphonie mobile (+5,4%) et l’internet fixe (+18,8%).
Si les choses se passent encore mieux comme prévu, surtout avec le retour à l’accalmie dans l’arène politique, sous réserve que les politiques finiront par s’entendre, que la crise sanitaire due au Covid-19 disparaitra définitivement et que l’activité économique reprendra son droit chemin, c’est à coup sûr que le Gouvernement aura les moyens pour mettre en œuvre sa politique économique, et ce, grâce aux différents recouvrements au titres des recettes fiscales. Lesquels recouvrements (au titre de recettes totales et dons pour le compte du titre du budget de finances 2021), selon les estimations de la DPPSE, sont fixés à 5774,1 milliards Fcfa contre 5089,6 milliards Fcfa en 2020.