En juillet 2020, les cours du pétrole brut sur les marchés internationaux ont poursuivi leur redressement entamé en mai, après la chute importante observée en avril 2020. Ils se sont situés à 42,2 dollars, soit environ le double du niveau de 21,8 dollars observé en avril 2020. Toutefois, par rapport au mois de juillet 2019, ils sont en baisse de 30,6%. Les prix des principales matières premières exportées par les pays de l’Union ont également baissé en rythme annuel au cours du mois sous revue, à l’exception de l’or. Les replis les plus significatifs sur un an ont été observés au niveau de la noix de cajou (-45,7%), du caoutchouc (-18,5%), du cacao (-12,9%), du café (-9,9%) et du coton (-1,9%).
En revanche, les cours mondiaux de l’or, valeur refuge, ont progressé de 30,3% par rapport à leur niveau de juillet 2019. Les indices boursiers ont enregistré des évolutions contrastées, avec de fortes baisses, en rythme annuel des indices FOOTSIE 100 (-22,3%), CAC 40 (-13,3%) et EuroStoxx 50 (-8,4%), contre des hausses pour le Nasdaq Composite (+31,4%) et le Standard&Poor’s 500 (+9,8%). Sur le marché des changes, la monnaie européenne s’est appréciée en rythme annuel vis-àvis du yuan (+7,1%), du dollar américain (+5,8%), du yen japonais (+2,4%) et de la livre sterling (+0,1%). Au titre de la politique monétaire, les actions des banques centrales restent orientées vers un soutien à la reprise de l’activité économique. Ainsi, dans les économies émergentes, les autorités monétaires de la Fédération de Russie et de l’Afrique du Sud ont baissé leurs taux directeurs au cours du mois sous revue. Pour la Banque de Russie, le taux est passé de 4,500% à 4,250%. S’agissant de la Banque centrale sud-africaine, elle a réduit son taux directeur de 25 points de base pour le ramener à 3,50 %. Quant aux banques centrales des pays développés, elles ont laissé inchangés leurs taux directeurs. Par rapport au marché monétaire régional, le montant moyen des soumissions sur le guichet hebdomadaire des adjudications s’est fixé à 3.457,5 milliards en juillet 2020, contre 3.450,3 milliards en juin 2020, soit une hausse de 0,2%. L’ensemble desdites soumissions ont été retenues. A la faveur de la baisse des taux directeurs de la BCEAO à compter du 24 juin 2020, le taux moyen pondéré sur le guichet hebdomadaire est ressorti à 2,00% au cours du mois sous revue, contre 2,40% le mois précédent. Au niveau du marché interbancaire de l’UEMOA, le volume moyen hebdomadaire des opérations, toutes maturités confondues, est ressorti à 278,8 milliards en juillet 2020, contre 236,8 milliards en juin 2020. Le taux moyen pondéré de ces opérations est ressorti en baisse à 3,01%, contre 3,48% le mois précédent. Au titre du compartiment à une semaine, le volume moyen des opérations est ressorti à 178,3 milliards en juillet 2020, après 160,5 milliards un mois plus tôt.
Le taux d’intérêt moyen sur ce guichet est également en baisse, s’établissant à 2,83% au cours de la période sous revue, contre 3,24% le mois précédent. Les données provisoires issues de l’enquête sur les conditions de banque révèlent une stabilité des taux d’intérêt débiteurs des banques au cours du mois de juillet 2020 à l’échelle globale de l’Union. En effet, hors charges et taxes, le taux débiteur moyen calculé à l’échelle de l’Union est ressorti à 6,7%, stable par rapport au mois précédent. Quant aux rémunérations des dépôts de la clientèle, elles sont ressorties à 5,05% au cours du mois sous revue, contre 5,27% relevé le mois précédent. Au cours du mois de juillet 2020, l’indicateur du climat des affaires a poursuivi son redressement entamé en mai 2020, en lien avec la mise en œuvre des politiques publiques de soutien à l’activité économique dans un contexte d’assouplissement des mesures restrictives prises par les États de l’Union pour faire face à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Toutefois, il est resté en dessous de sa tendance moyenne, signe que la confiance des chefs d’entreprise sur l’évolution de l’activité économique n’a pas atteint son niveau normal. La plupart des autres indicateurs de conjoncture élaborés et suivis par la BCEAO confirment la reprise progressive de l’activité économique dans l’Union. Ainsi, l’indice de la production industrielle a enregistré une hausse de 3,5%, en rythme annuel, au cours du mois sous revue, après une baisse de 2,3% en juin 2020. En ce qui concerne l’indice du chiffre d’affaires dans les services marchands, il a reculé de 3,6%, en rythme annuel, contre une baisse de 7,7% le mois précédent. En outre, l’indice du chiffre d’affaires du commerce de détail a affiché un recul de 5,8% au cours du mois de juillet 2020, contre une baisse de 6,4% le mois précédent. Sur la base des données officielles, le taux d’inflation est ressorti, en glissement annuel, à 2,5% à fin juillet 2020, après une réalisation de 1,8% le mois précédent. L’accélération du rythme de progression du niveau général des prix est imprimée notamment par les composantes «Alimentation» et «Restauration», dont la contribution globale à l’inflation totale est ressortie à 2,1 points de pourcentage, contre 1,4 point de pourcentage à fin juin 2020. La hausse des prix des produits alimentaires est observée dans la quasi-totalité des pays de l’Union, en rapport avec un renchérissement des légumes frais ainsi que des tubercules et plantains, induit par la perturbation des circuits de distribution engendrée par la pandémie de la Covid-19. Par ailleurs, des augmentations des prix des céréales locales ont été enregistrées au Niger (+32%), au Burkina (+26%) et au Mali (+10%), en rapport notamment avec la baisse de la production agricole au titre de la campagne 2019/2020.
Source : Bceao