Lors de son dernier conseil des ministres en date du mercredi 6 mai 2020, le gouvernement a adopté une communication sur le blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT-PADM).
De cette communication, il ressort que dans le cadre des préparatifs du second cycle de l’évaluation mutuelle du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) qui se déroulera en février 2021, le Gouvernement a diligenté une ENR (évaluation nationale des risques) qui a duré du 06 décembre 2018 au 31 décembre 2019. Il ressort globalement de cette évaluation nationale, un risque faible, quasi-inexistant pour la prolifération des armes de destruction massive, en raison des moyens financiers énormes que requiert la possession de ce type d’armes. Toutefois, indique le communiqué final qui a sanction ce conseil des ministres qu’il y a des risques de financement du terrorisme et de blanchiment de capitaux du fait, notamment de l’intensité des mouvements transfrontaliers et des insuffisances des contrôles sur les flux financiers dans certains secteurs tels que celui des entreprises et professions non financières désignées. Pour intensifier la lutte, le Conseil a instruit le ministre de l’Économie et des Finances et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les mesures appropriées pour l’élaboration et l’adoption d’une stratégie nationale de mitigation des risques ou des insuffisances identifiées. Ce document de politique nationale définissant les mesures correctives à mettre en œuvre, conformément aux procédures internationales en vigueur, devrait permettre de protéger l’économie nationale et de réussir l’évaluation mutuelle de février 2021.