La Banque mondiale et le gouvernement ivoirien ont signé, le 3 avril 2020, un accord de crédit de 200 millions de dollars (120 milliards de Fcfa) de l’Association Internationale de Développement (IDA*), à la Côte d’Ivoire, pour soutenir les réformes visant, d’une part, à favoriser les investissements dans le cacao, l’agroforesterie, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans le respect strict de l’environnement, et d’autre part, accélérer la mobilisation de ressources domestiques et renforcer l’efficacité des programmes sociaux en faveur des populations les plus pauvres.
«Les réformes engagées par le Gouvernement et soutenues par la Banque mondiale vont contribuer à la mise à échelle d’un système de traçabilité du cacao, du producteur à l’acheteur. En réponse aux demandes de consommateurs à travers le monde, ce système permettra de garantir que cette production n’est pas le fruit du travail d’enfants et respecte les nouvelles normes forestières en Côte d’Ivoire. Un tel système devrait encourager plus d’investissement privé et durable dans la filière cacao et amener les coopératives et les petits producteurs à obtenir un meilleur prix pour leurs fèves », a indiqué Coralie Gevers, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, et la Guinée.
La nouvelle opération va plus particulièrement appuyer les actions suivantes : encourager l’adoption de l’agroforesterie et l’établissement de normes pour une production de cacao durable ; faciliter l’intégration de l’énergie solaire sur le réseau électrique, encourager de nouveaux investissements dans les énergies vertes, et promouvoir l’efficacité énergétique ; numériser le système de paiement des impôts pour une meilleure mobilisation des recettes intérieures ; et améliorer le ciblage des programmes de filets sociaux en enregistrant les familles pauvres dans le registre social.
« La Côte d’Ivoire reste sur la bonne voie des réformes. Comme le reste du monde, le pays est frappé par la pandémie du COVID-19 qui aura un impact sur le niveau de vie de nombreux ménages. Cette crise met en évidence le besoin d’avoir un large système de filets sociaux pour soutenir les plus vulnérables. L’adoption et le développement d’un registre social est une première étape importante pour établir un tel système national», a poursuivi Coralie Gevers.
Le Gouvernement et la Banque mondiale ont collaboré étroitement avec d’autres partenaires techniques et financiers dans la préparation de ces réformes, notamment dans le domaine de l’énergie avec le ministère allemand de la coopération le Bundesministerium für internationale Zusammenarbeit (BMZ), le groupe Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GiZ). Les autorités allemandes ont approuvé en décembre 2019 un financement parallèle à hauteur de 60 millions d’euros et une assistance technique pour soutenir la mise en œuvre de certaines mesures énergétiques.
Source : Banque mondiale