Abidjan, capitale économique et administrative de Côte d’Ivoire abrite du lundi 5 au vendredi 9 décembre 2022, la 9ème Assemblée générale de l’ARINWA (Réseau inter-Agence de recouvrement des avoirs pour l’Afrique de l’Ouest).
À l’ouverture des travaux de ces assises qui rassemblent 15 États membres de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de Sao Tomé et Principe, le lundi 5 décembre, Mme Minafou Fanta Coulibaly-Koné, directeur de cabinet au ministère de l’Economie et des Finances a, au nom de Coulibaly Adama, premier responsable du portefeuille de l’Economie et des Finances, réitéré le soutien du gouvernement ivoirien aux initiatives visant à lutter contre les crimes financiers transfrontaliers [organisés], en saisissant les avoirs des auteurs.
Mettre les États à l’abri des activités des criminels financiers dont le dessein est de désorganiser le système économique préétabli, en instaurant un climat d’insécurité et d’instabilité. Tels sont les grands enjeux des assises de la 9ème Assemblée générale de l’ARINWA (Réseau inter-Agence de recouvrement des avoirs pour l’Afrique de l’Ouest) d’Abidjan auxquelles prennent part à Abidjan, depuis le lundi 5 décembre 2022, les 15 États membres de la Cedeao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de Sao Tomé et Principe. S’exprimant, solennellement à l’ouverture des travaux, Mme Kadiatou Ly Sangaré, Secrétaire permanente de l’ARINWA, par ailleurs présidente du comité d’organisation des assises d’Abidjan, a salué l’engouement suscité par les points focaux dudit réseau, issus des Etats-partis autour de l’événement d’Abidjan. Toute chose qui, selon elle, démontre l’intérêt que revêt la lutte contre l’activisme des criminels financiers transfrontaliers dont la présence constitue une menace tant au plan économique que financier pour le continent africain. Rejoignant la secrétaire permanente de l’ARINWA dans sa quête continue de recherche de solutions contre le crime financier organisé, Mme Kylly Fernandes, en sa qualité de présidente de l’ARINWA, a salué l’avènement dudit réseau dont un des objectifs est de contribuer à protéger l’intégrité des systèmes financiers contre l’injection ou la dissimulation de fonds d’origine illicite. C’est d’ailleurs, raison pour laquelle, elle dit compter sur l’implication des États-membres dudit réseau, en vue du renforcement de la coopération en matière de lutte contre les flux financiers issus d’activités économiques illicites, donc répréhensibles.
Conscient du rôle prépondérant que joue l’ARINWA, à travers ses points focaux dans les Etats-membres, Cheick Touré, chef de Bureau à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé (Onudc), a, au nom de tous les partenaires dont l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (Giz), promis le soutien de tous [les structures partenaires] dans cette lutte permanente contre le phénomène de crime financier qui ne laisse personne indifférent, en raison de sa nuisibilité sur le système financier, ainsi que son impact négatif sur le climat social, source souventes fois des causes de l’instabilité socio-politique dans certains Etats en Afrique.
Pour le représentant de tous les partenaires, l’ampleur du phénomène est telle qu’une lutte menée solitairement ne peut aboutir. C’est pourquoi, tout en réitérant le soutien des partenaires, il encourage les Etats-membres de la Cedeao et de Sao Tomé et Principe, à s’approprier l’ARINWA- qui est un outil de coopération et d’informations entre les membres, sur toutes les activités financières jugées illicites.
Bouclant la liste des intervenants à l’ouverture solennelle des travaux des assises de la 9ème Assemblée générale de l’ARINWA, Mme Minafou Fanta Coulibaly-Koné, représentant le ministre de l’Économie et des Finances, a réitéré le soutien du gouvernement ivoirien à accompagner le réseau dans le cadre de ses activités. Elle n’a pas manqué de souligner ce que l’activisme des criminels financiers, représente en termes financier, pour les États africains. D’après
Mme Minafou Fanta Coulibaly-Koné, ce sont environ 50 milliards de dollars (31 250 000 000 000 Fcfa) qui échappent chaque année au continent africain du fait des activités financières transfrontalières illicites.
En ce qui concerne le recouvrement des avoirs issus des flux financiers d’activités financières illicites, après le gel des biens des auteurs, la représentante du ministre Coulibaly Adama, suggère la dotation des États d’une institution forte. À ce niveau, elle a relevé des avancées importantes pour la Côte d’Ivoire, depuis la mise en place d’une nouvelle structure (?) en charge du recouvrement des avoirs issus des flux financiers illicites, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et de crimes organisés.
Relativement au recouvrement des avoirs des flux financiers issus d’activités illicites, les assises de l’ARINWA y accorderont une place importante. En ce sens que les réflexions devront aboutir, au terme des travaux, à la mise en place et l’opérationnalisation d’un organe de recouvrement des avoirs issus des avoirs des flux financiers issus d’activités illicites.
Faut-il rappeler que la 9ème Assemblée générale de l’ARINWA est organisée par le ministère de l’Économie et des Finances, en collaboration avec le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime organisé (Onudc) et l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (Giz). La clôture des travaux est prévue le vendredi 9 décembre 2022.