La 4ème édition du Salon international des équipements et des technologies de Transformation de l’anacarde (Sietta 2023) a ouvert ses portes à Abidjan le jeudi 6 avril 2023.
Présidant la cérémonie d’ouverture de la 4ème édition du Salon international des équipements et des technologies de Transformation de l’anacarde (Sietta 2023), le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, représentant le Premier ministre, Jérôme Patrick Achi, a présenté les enjeux de cette rencontre d’Abidjan à laquelle prennent part des délégations étrangères.
En effet, considéré comme un forum de rencontres et d’échanges de tous les acteurs de l’Anacarde, le Salon international des équipements et des technologies de Transformation de l’anacarde (Sietta 2023) se veut un cadre de partage d’expériences et une meilleure valorisation de la filière. Il s’agit pour les acteurs de la filière, durant ces moments de rencontres, de tirer profit des meilleures expériences à valeur ajoutée, dans la chaîne de la commercialisation, depuis la production via le circuit de la transformation.
À entendre le ministre d’État, c’est grâce aux expériences acquises que la Côte d’Ivoire a fait, durant ces dernières années, un bond quantitatif et qualificatif dans la chaîne de transformation de la noix de cajou.
Suivant le représentant du Premier ministre, lors de la première édition du SIETTA en 2014, la Côte d’Ivoire n’était qu’à 6% de taux de transformation de sa production de 560.000 tonnes de noix de cajou brutes.
Selon les dernières statistiques de 2022, le pays a atteint un taux de transformation avoisinant 22%, pour près d’un million de tonnes de noix de cajou.
Ce qui fait un peu plus de 224 000 tonnes de noix brutes de cajou transformées, près de 8 fois plus en volume qu’en 2014, générant plus de 15 000 emplois directs dont 70% occupés par des femmes.
Lesquelles performances qui, selon le ministre d’État, hissent aujourd’hui, la Côte d’Ivoire au troisième rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d’amandes de cajou, après le Vietnam et l’Inde.
Heureux de savoir que la Côte d’Ivoire dispose du potentiel, tant en termes de ressources naturelles, humaines que de technologies modernes, Kobenan Kouassi Adjoumani se dit confiant quant à la capacité de son pays à faire un peu plus.
«Nous sommes sur la bonne voie, j’en suis persuadé, pour atteindre comme nous l’a fixé le Président de la République le taux de 50% de transformation de la production nationale d’Anacarde en 2030», promet-il.
En transformant l’anacarde sur place, pour le ministre, c’est ‘‘favoriser l’émergence d’une agro-industrie nationale et continentale. Cela se traduit par un accroissement de la valeur ajoutée des filières agricoles. Cela garantit une plus juste rémunération aux producteurs et à l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur’’.
En termes de performances en production agricole, la Côte d’Ivoire occupe la première place des pays producteurs de fèves de cacao depuis plus de trois décennies, avec plus de 2 millions 200 mille tonnes ; première place des pays producteurs de noix de cajou brutes avec une production de plus d’un million de tonnes, en 2022 ; première place des pays producteurs de cola. Parmi les pays africains, elle occupe la première nation productrice de caoutchouc naturel ; première productrice et exportatrice de banane dessert ; troisième productrice de coton…
Mais ce qui manque au pays, d’ailleurs le mal de tous les pays africains, à l’exception du ceux du Maghreb, c’est la transformation et la conservation des produits agricoles locaux.
C’est en cela que la 4ème édition du Salon International des Équipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde (SIETTA 2023), pour le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, vient à point à nommer. En ce sens que les experts devront, à l’issue des assises, faire des recommandations pertinentes afin d’améliorer la transformation locale.
La 4ème édition du Sietta se tiendra du 06 au 08 avril 2023, sur le thème central “Contribution de l’industrie du cajou à la résilience des économies africaines face aux enjeux économiques mondiaux”