Dans le cadre de la protection de l’environnement, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont été sommés de revoir leur technique de production cacaoyère. Il s’agira désormais de produire plus de fèves de cacao sur moins de terre.
Le nouveau rapport de la Banque mondiale a pour objectif d’informer les pouvoirs publics, les entreprises et la société civile sur les mesures susceptibles de pérenniser la filière, encourager les petits producteurs à faire des choix climato-intelligents et, in fine, éviter le déboisement. Il aborde tout particulièrement les interventions qui favorisent la restauration et la remise en état des plantations, en vue de produire plus de fèves de cacao sur moins de terre. Les huit mesures s’adressent principalement à la Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays producteurs de fèves de cacao.
« Si l’on veut accélérer la transition vers une production de cacao climato-intelligente en Côte d’Ivoire et au Ghana, il est impératif que les autorités publiques, les entreprises, les populations et les organisations de la société civile partagent une même vision », explique Charlotte Streck, directrice de Climate Focus. « Ce rapport, ajoute-t-elle, vise à indiquer aux autorités publiques, aux partenaires du développement, aux entreprises de la filière et aux investisseurs responsables les priorités pour que les producteurs de cacao pérennisent leurs moyens de subsistance, protègent et remettent en état les forêts, et prennent des mesures d’adaptation face au changement climatique ».
Entre autres mesures, les experts de la Banque mondiale, préconisent la mise en pratique de cadres d’action à l’aide de plans sectoriels. Lesdits cadres d’action pour la Côte d’Ivoire et le Ghana doivent être mis en œuvre par le biais de plans d’actions concrets élaborés par les entreprises de la filière et harmonisés avec les politiques publiques.
Aussi conseillent-ils la conception des principes et des définitions opérationnelles communes. L’objectif étant d’harmoniser les intérêts des parties prenantes et les interventions. La première étape, selon les experts de la Banque mondiale, consistera à concevoir un ensemble de définitions, de lignes directrices et de principes opérationnels communs.
Les huit nouvelles mesures de la Banque mondiale prennent également en compte la création de plateformes pour permettre la mobilisation et l’action de diverses parties prenantes ; l’intégration de mesures de soutien aux petits producteurs ; la définition de stratégies de financement ; le suivi des effets et l’établissement des synergies avec le programme Zéro déforestation et le renforcement de la gouvernance.