Malgré les quelques progrès réalisés au cours de la dernière décennie tant sur le plan de la croissance économique que de la réduction de la pauvreté, les pays africains restent confrontés à des défis majeurs, relève la Banque mondiale, dans son rapport au titre de l’exercice 2017. Suivant ledit rapport, la croissance en Afrique subsaharienne a nettement ralenti en 2016, s’établissant à 1,3 %, mais elle devrait repartir au rythme modéré de 2,6 % en 2017 et atteindre 3,2 % en 2018. La reprise reste néanmoins fragile, poursuit-elle. Selon toujours ce rapport, des risques externes continuent d’assombrir les perspectives économiques régionales, notamment un durcissement plus important que prévu des conditions de financement sur les marchés mondiaux, une amélioration moins franche des prix des matières premières et une montée du protectionnisme. Les risques intérieurs qui pourraient mettre en péril la reprise actuelle tiennent au rythme des réformes qui ne sied pas au contexte, à l’accroissement des menaces sécuritaires et à un climat d’incertitude politique précédant les élections dans certains pays. Certes la proportion de la population disposant de 1,90 dollar ou moins par jour pour vivre a été ramenée de près de 43 % en 2012 à 41 % en 2013 en Afrique, mais 389 millions de personnes continuent tout de même d’y vivre dans l’extrême pauvreté. L’on note un nombre plus élevé que celui de toutes les autres régions réunies.
Pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir la prospérité partagée, la Banque mondiale s’est fixée trois priorités. Il s’agit, premièrement d’accélérer le rythme d’une croissance économique durable et inclusive. Le groupe de la Banque mondiale estime que c’est la voie la plus sûre pour sortir de la pauvreté. Deuxièmement, elle propose d’investir dans la population pour accroître le capital humain, afin que chaque individu puisse concrétiser la possibilité qui lui est offerte de réussir dans l’économie du XXIe siècle. Troisièmement, la Banque mondiale conseille aux Etats africains de promouvoir la résilience aux chocs et aux menaces d’envergure mondiale, pour se préparer à relever les défis qui pourraient compromettre les acquis de la lutte contre la pauvreté. Partant de ces priorités, le Groupe de la Banque mondiale entend s’attaquer aux problèmes d’envergure mondiale susceptibles de toucher chaque individu, en mobilisant des ressources, en créant des marchés et en poursuivant à grande échelle des solutions porteuses d’innovations. Durant l’exercice 2017, l’aide à l’Afrique a été portée à 11,8 milliards de dollars.