L’accès des Pma (Pays moins avancés) aux marchés européens demeure une priorité pour les dirigeants de l’Omc (Organisation mondiale du commerce). Dans une nouvelle publication intitulée «Les PMA et le système commercial multilatéral», l’Organisation met en évidence certaines mesures gouvernementales commerciales et non commerciales qui pourraient nuire aux perspectives d’exportation des Pma. Cette question a fait l’objet d’un atelier le 3 novembre au siège de l’Omc. A cette occasion, Xiangchen Zhang, directeur général adjoint de l’Omc, a mis les pieds dans le plat, en demandant aux décideurs du monde entier d’aider les Pma à mieux s’intégrer dans le commerce mondial.
En effet, l’équité des relations commerciales voudrait, dans le cadre de la mondialisation, qu’il n’y ait plus de barrières entre les Etats. Autant les produits venant de l’Europe ont un libre accès aux marchés des Pma, autant ceux sortant de ces pays doivent accéder librement aux marchés européens. Mais à la pratique, cela n’a jamais été le cas.
Au niveau de l’Europe, plusieurs barrières tarifaires et non tarifaires sont dressées contre, par exemple, les pays africains. Entre autres arguments utilisés pour restreindre de ces marchés des produits locaux, la problématique du non respect de certaines normes.
Ces contraintes font que la part des Pma dans le commerce international reste minime (0,7% du commerce mondial).
Le Coordonnateur du Groupe des Pma de l’OMC, l’Ambassadeur Kadra Ahmed Hassan de Djibouti en est pleinement conscience.
«Un tiers des personnes vivant dans les Pma souffrent de sous-alimentation et les Pma restent en marge du commerce international des services. Nous devons continuer à explorer ce qui peut être fait davantage pour aider les Pma à surmonter leurs vulnérabilités et à stimuler leurs exportations », plaide le Djiboutien.
Reconnaissant le rôle du commerce dans la contribution à la sécurité alimentaire dans les Pma, les intervenants ont souligné l’importance de maintenir le flux des exportations agricoles et alimentaires pour faciliter les importations des Pma.
Faut-il souligner que les priorités nécessitant une attention particulière des décideurs politiques des Pma figuraient la nécessité de combler les lacunes en matière de données ; renforcer les cadres réglementaires nationaux ; diversifier les paniers d’exportation de services des Pma et stimuler la compétitivité des entreprises grâce au financement du commerce et à l’amélioration des compétences. Les intervenants ont également indiqué l’intégration régionale comme étant l’élément clé devant stimuler les exportations de services des Pma.
L’Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Gambie, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Niger et la République centrafricaine font partie des 46 pays déclaré Pma. La Côte d’Ivoire n’en fait plus partie, car déclaré paysà revenu intermédiaire.