Conformément à l’Accord de Paris, la Côte d’Ivoire a soumis ses Contributions Déterminées au niveau National (NDC), avec des objectifs de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de 28% à l’horizon 2030. Cependant, la mise en œuvre de ses NDC rencontre plusieurs défis majeurs parmi lesquels une absence de cadre de transparence, ainsi que la nécessité d’explorer toutes les options pour rehausser les efforts de réduction dans les futurs NDC, en impliquant davantage le secteur privé.
Pour faire face aux contraintes à la mise en œuvre efficace des NDC, le pays bénéficie de l’appui du NDC Support Programme (NDC-SP) du PNUD à travers le projet dénommé « Programme d’appui du PNUD à la mise en œuvre des NDC de Côte d’Ivoire » qui vise à relever les différents défis et obstacles auxquels le pays est confronté, en créant un environnement propice à l’exécution des NDC et à la préparation des futures NDC plus ambitieuses comme l’exige l’Accord de Paris sur le climat.
Dans le cadre de la réussite de ce programme, le NDC-SP, en collaboration avec le « Climate Bonds Initiative », a organisé, du 21 au 22 février 2020, des sessions de formation sur les « Obligations vertes » pour renforcer les capacités des acteurs du ministère de l’économie et des finances, du ministère de l’environnement et du développement durable, de la banque centrale et des ministères sectoriels qui sont identifiés comme secteurs prioritaires dans les CDN de la Côte d’Ivoire.
L’objectif principal de cette formation est d’orienter les organisations actives, ou bien voulant être actives sur les marchés des obligations vertes et aussi de fournir aux participants les outils et le savoir nécessaires à l’accélération du financement d’actifs et d’infrastructures sobres en carbone, pouvant résister aux effets du changement climatique, dans leur pays ou leur région, ou à l’échelle globale.
Le ministère de l’Économie et des finances, à travers son Directeur de Cabinet Adjoint, Bamba VASSOGBO, a expliqué que « L’obligation verte ou Green Bond » est un emprunt émis sur le marché financier, afin de mobiliser des ressources pour le financement de projets contribuant à la transition écologique. Elle constitue, a ajouté M. VASSOGBO, une alternative de financement dont disposent les banques, les entreprises et, de plus en plus, les gouvernements soucieux de soutenir des investissements respectueux du climat et de l’environnement. « C’est donc un marché en parfaite croissance », a-t-il soutenu.
Environ 1543 émissions d’obligations vertes ont été effectuées dans le monde en 2018, pour un montant total de 167,6 milliards de dollars US, soit une hausse de 3,4 % sur 12 mois.
La Côte d’Ivoire souhaite ainsi s’engager dans cette dynamique mondiale et africaine, d’où l’initiative de son processus de structuration et d’émission de ses premières green bonds d’ici fin 2020. Celle-ci s’inscrit parfaitement dans la politique de diversification des instruments de mobilisation des ressources.