Dans le cadre de l’opérationnalisation du compte unique du Trésor, la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique a organisé le mardi 14 janvier 2020 à la salle la Rotonde de la cité financière au Plateau, un séminaire de sensibilisation des Ordonnateurs d’Etablissements Publics Nationaux (EPN) et des Responsables d’administrations publiques, sur les enjeux de cette réforme.
Cet atelier visait à informer ces acteurs de la gouvernance décentralisée de la réforme liée au Compte Unique du Trésor (CUT) et à les sensibiliser sur son bien-fondé, afin de lever tous les équivoques ou quiproquos qui pourraient, bien malencontreusement, s’y rattacher.
Dans allocution introductive, le Directeur Général, ASSAHORE Konan Jacques a d’entrée indiqué qu’un Etat qui n’a pas une maîtrise effective de ses liquidités peut payer de multiples façons le prix de cette défaillance institutionnelle.
En effet, le Compte Unique du Trésor, qui découle de l’organisation des comptes bancaires de l’État, permet de réduire le plus possible le coût des emprunts publics et de maximiser le placement des liquidités, dans une optique de gestion active de la trésorerie. Il s’agit de s’assurer que la totalité des liquidités encaissées est disponible pour exécuter les programmes de dépenses de l’État, selon le DG du Trésor public. Citant quelques avantages du Compte Unique du Trésor, ASSAHORE a indiqué qu’il permet de garantir un contrôle effectif de l’ensemble des liquidités de l’État ; d’avoir une information complète et en temps utile sur les avoirs liquides de l’État ; d’améliorer le contrôle des dotations budgétaires et les contrôles opérationnels du budget ; de permettre une gestion plus efficace de la trésorerie en réduisant les commissions bancaires et les coûts de transactions ; de rendre plus efficaces les mécanismes de paiement et d’améliorer le rapprochement des écritures bancaires et la qualité des données budgétaires ; de réduire les avoirs de réserves liquides.
« A contrario, un État qui n’a pas une maîtrise effective de ses liquidités peut payer de multiples façons le prix de cette défaillance institutionnelle. Tout d’abord, les liquidités oisives logées dans les comptes bancaires sont souvent rémunérées à des conditions inférieures à celles du marché. Ensuite, dans une telle situation, l’État supporte des coûts d’emprunt plus élevés pour couvrir ce qu’il croit être une pénurie de liquidités. Enfin, les encaisses oisives détenues dans les banques commerciales peuvent être utilisées par ces dernières, afin d’accorder des crédits », a-t-il mentionné.
Il s’agit entre autres de limiter, autant que possible, le coût des transactions pendant l’exécution du budget, notamment en réduisant les délais de versement des recettes publiques par les banques chargées du recouvrement et d’assurer un paiement rapide des dépenses publiques.
Il importe d’insister sur le fait qu’en tant qu’acteurs majeurs du Compte Unique du Trésor, votre adhésion à cette réforme est plus qu’indispensable pour sa consolidation », a poursuivi le Directeur Général.
Les explications fournies pat M. DJOGBO Jean-Pascal, Chef d’équipe-projet du CUT indiquent qu’avec près de 2,5 milliards de recouvrement de 2017 à juin 2019 et environ 214 milliards de plafonds octroyés de janvier à fin octobre 2019, le dispositif reste prometteur.